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Pour célébrer les 90 ans du téléphérique de Grenoble-Bastille, nous vous proposons de découvrir la merveilleuse histoire du téléphérique à travers 90 anecdotes qui seront diffusées tout au long de l’année 2024 !
Retrouvez dans ce premier article 4 anecdotes dédiées aux gros travaux effectués sur la remontée mécanique lors des périodes de fermeture annuelle.
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Deux fois 4000 heures !
Un téléphérique ça s’entretient, on ne plaisante pas avec la sécurité. C’est la raison pour laquelle, chaque année, au mois de janvier, les portes se ferment et les employés s’affairent.
Tout est vérifié, entretenu, examiné, inspecté, contrôlé. Le cas échéant, on rénove, on change, on remplace ; les mécaniciens n’ont aucun état d’âme. Les moindres signes de fragilité sont traqués pour être supprimés !
Bien sûr, le reste de l’année le téléphérique, ses câbles, ses poulies, ses freins restent sous haute surveillance. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : une année d’exploitation réclame 4000 heures d’entretien et, coïncidence avec une année d’exploitation qui correspond aussi à 4000 heures de voyage.
Pour le dire autrement à chaque fois qu’un train de bulles quitte la gare pour faire ses 6 minutes de voyage, vous pouvez imaginer qu’un technicien les accompagne pour vérifier que vous êtes en sécurité !
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Un échafaudage volant
Chaque année, le plus souvent au mois de janvier, et cela depuis 1934, le téléphérique arrête ses allers-retours pour sa révision annuelle.
Ainsi cet article du Petit Dauphinois daté du 13 janvier 1937 nous apprend qu’il aura fallu raccourcir le câble tracteur, celui-ci mesurant 666,80 m au lieu de 665 m. Ces 1m80 de trop seront donc retirés. Et pour le lecteur ou la lectrice qui s’étonnera en remarquant qu’il y a donc moins de matière dans le câble (!) nous répondrons : oui. Oui, mais ce qui est vérifié et ce qui fait la solidité d’un câble, c’est son diamètre. Ainsi la règle de sécurité oblige à changer le câble lorsque son diamètre est de 15% inférieur à son diamètre d’origine (à l’état neuf).
La reprise de la Bastille
Automne 1947, voilà plusieurs jours que le téléphérique avance au ralenti.
Au lieu de gravir la montagne en 4 à 5 minutes, tous les grenoblois constatent qu’il lui faut plus d’une dizaine de minutes pour monter et redescendre ses passagers.
Cette flânerie inhabituelle interroge, le téléphérique s’essoufflerait-il ?
Et puis, c’est la panne… Les cabines s’immobilisent et le téléphérique ferme ses portes. C’est le câble, le vieux câble tracteur qui a commencé à donner des signes de faiblesse. Alors en attendant la fermeture annuelle pour entretien, le téléphérique a continué de fonctionner avec un câble auxiliaire ce qui l’obligeait à rouler à vitesse réduite.
Et puis le nouveau câble est arrivé et l’ancien, âgé de 13 ans, a été déposé et remplacé en une semaine. Un rapide calcul nous permet de découvrir que ce câble aura permis le transport des passagers sur plus de 200 000 km.
Le 8 novembre 1947, le journal « Les Allobroges » publie cet article relatant du début de la manœuvre du tout premier changement de câble de l’histoire du téléphérique.
Bien câblé !
Depuis 1965 le câble porteur gauche est sous haute surveillance. Rien qui ne puisse mettre les passagers en danger mais après 31 ans de bons et loyaux services, il faudra changer les deux câbles ! Les Jeux Olympiques de 1968 fourniront une parfaite occasion et les travaux seront réalisés en décembre 1967.
Ci-dessous quelques photos de ce chantier exceptionnel.
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