Anecdotes 90 ans – Bien entouré pour célébrer ses 90 ans

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  • En septembre, nous remercions et mettons en lumière les partenaires des 90 ans du téléphérique.

    POMA, GEG, Cabinet ERIC… des entreprises locales qui elles aussi, comme tous les grenoblois, ont un rapport tout particulier avec le téléphérique.

  • Une dernière volonté en rouge et or

    1934 est décidément une année importante pour les remontées mécaniques, et pas seulement parce que c’est l’année de naissance de notre téléphérique. 1934 est aussi l’année des 29 ans d’un jeune ingénieur : Jean POMAGALSKI, qui invente, à l’Alpe d’Huez, le premier « monte-pente ». Le brevet d’invention du téléski sera déposé en 1936 et la société Jean POLMAGALSKI créée juste après-guerre, en 1946.

    Inutile de développer ici, l’épopée industrielle de l’entreprise dont les premiers ateliers s’installent à Fontaine. En revanche, nous serons intéressés d’apprendre que trente ans plus tard, en 1976, l’entreprise Poma est le maître d’œuvre du téléphérique actuel.

    Quant à Jean POMAGALSKI il décède le 9 juillet 1969, à Grenoble. 69 ! Comme par un fait exprès, le seul nombre qui fait un aller-retour !

    On raconte, dans sa famille, que l’une de ces dernières volontés fut de demander à orienter son lit de manière à voir le Téléphérique de Grenoble faire ses allers et retours incessants. Un téléphérique rouge et or, s’évanouissant dans la lumière de l’été 69, transportant deux dauphins vers le sommet de la montagne fut peut-être la dernière vision de ce pionnier des remontées mécaniques. À chacun sa lumière au bout du tunnel.

  • Jean POLMAGALSKI  – ©POMA

On joue avec le gaz !

S’il est toujours péjoratif de désigner un projet – ou une installation – par le terme de « machine à gaz », nous revendiquons cette appellation pour définir notre métier. Oui, nous sommes une machine à gaz ! Pour vous en convaincre, il suffit de demander à n’importe quel passager pris de vertige la sensation qui le saisit lorsque les bulles s’envolent au-dessus du vide ? (Les néophytes, montagnards et alpinistes désignent le vide par le mot gaz).

Nous sommes donc une machine à gaz qui fonctionne à l’électricité ! C’est dire si notre fournisseur, GEG (Gaz et Electricité de Grenoble), s’est presque imposé à nous.

Quant à cette traversée multi-quotidienne du « gaz grenoblois » combien dépense-t-elle d’électricité ? En 2023, cette consommation a été équivalente à trois jours de production de la centrale hydroélectrique GEG de Frédet-Bergès, située à Villard-Bonnot, soit 116 503 kWh. Pour être encore plus clair, en un an d’exploitation, nous ne consommons pas plus que 47 familles grenobloises.

Centrale hydroélectrique GEG de Frédet-Bergès – ©GEG

Mais qui est ERIC ?

Si vous avez vu Pulp Fiction, le film de Quentin TARENTINO, vous vous souvenez peut-être de ce personnage, Winston Wolf et de sa célèbre réplique : « Je suis Winston Wolf, je résous les problèmes ». Si un trajet doit se faire en ½ heure, Winston Wolf sera là en 9 minutes et 37 secondes !

Au Téléphérique de Grenoble, Winston Wolf s’appelle ERIC et doit apparaître comme un personnage bien mystérieux à chaque nouveau salarié de la Régie du Téléphérique. Un bruit bizarre ? On appelle ERIC ! Un comportement mécanique étrange ? Demande à ERIC ! Un automate de pilotage donne un message d’alerte ? ERIC ! Besoin de refaire une pièce ? Les plans sont chez ERIC ! En 2024, cela fera 46 ans qu’ERIC accompagne le téléphérique dans sa vie quotidienne.

Mais qui est ERIC ? C’est un cabinet d’études dont l’acronyme se lit de la façon suivante : Etudes et Réalisations d’Installations à Câbles. Tout est dit, E.R.I.C. est une équipe d’ingénieurs conseils pour le transport par câble. Ainsi, si non seulement le cabinet résous les problèmes, E.R.I.C. est surtout le Technicien d’Inspection Annuelle et l’opérateur chargé du suivi des Grandes Inspections Permanentes. Ainsi, suite aux travaux de janvier, c’est toujours le cabinet E.R.I.C. qui donne (ou refuse) l’autorisation d’exploitation pour l’année à venir.

Enfin, ce portrait d’E.R.I.C. ne saurait être complet sans adresser un clin d’œil à son fondateur Pierre CLAVEL qui, en 1976, était salarié du cabinet Denis CREISSELS, « l’inventeur » des bulles. C’est d’ailleurs Pierre CLAVEL qui voulait que les bulles, en sortant de la station motrice, donnent l’impression de bulles de champagne s’échappant du goulot d’une bouteille.

Alors soyons un peu gaulois et osons le clamer : quel « As cet’ERIC » !

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